Parmi les peuples de l’Antiquité, aucun n’a manifesté pour le mystère de la mort un intérêt aussi passionné que le peuple égyptien. Organisant toute sa vie politique, sociale et religieuse en fonction de ce problème, l’ancien Égyptien, en possession d’une tradition ésotérique immémoriale et de centres initiatiques nombreux, crut pouvoir dominer la mort. Les initiés élaborèrent une technique qui – croyait-on – permettait au défunt de diriger son existence posthume.
Cette technique, d’abord réservée aux rois, fut divulguée et tout le monde eut accès aux biens de l’au-delà. Dès la XIe dynastie, l’usage des inscriptions magiques se répandit : d’abord sur les parois des sarcophages, puis sur des rouleaux de papyrus qu’on mettait à l’intérieur des cercueils.
Les parents du mort commandaient à des scribes une sélection de « chapitres » plus ou moins abondante. Ce sont ces « chapitres » qui constituent le Livre des Morts, texte magnifique, énigmatique, essentiel.
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