« Avà (le pénis) et Véku (les testicules) sont des voisins. Tous les deux sont des paysans. Ils font la culture de l’igname. Kolo (le vagin) est commerçante. Celle-ci passe régulièrement devant les champs des deux voisins pour aller au marché de Dzaminakôshi. Un jour qu’elle passait, elle demande à Véku de lui donner un peu d’igname. Ce dernier refuse catégoriquement. Un autre jour, c’est Avà qui est là. Gentil et prévenant, Avà accepte de donner de belles ignames à Kolo. De retour du marché, Kolo arrive à l’orée des champs des voisins alors que le ciel menace et il se met à pleuvoir. Kolo se précipite pour s’abriter sous le hangar champêtre des deux voisins. L’orage s’intensifie au point que nos cultivateurs commencent à prendre froid. Kolo propose à Avà de la pénétrer pour se réchauffer. Il ne se fait pas prier. Véku fonce à son tour pour se réchauffer aussi. Mais Kolo lui ferme la porte au nez, pour son avarice. C’est d’ailleurs comme cela et pour cela que, même aujourd’hui, les testicules se précipitent mais restent désespérément à la porte, pour leur avarice. » De cette manière, l’une des allégories mythiques du premier signe d’Afà, Gbémèdzi, fait correspondre le monde de Mawu-Ségbo-Lisa au monde des êtres humains. Les allégories mythiques de Afà créent le monde des invisibles. Selon le principe du Vodu, elles constituent le verbe créateur de l’Etre Suprême. Le Bokô (Bokônô), le prêtre d’Afà, les utilise pour faire ses consultations. Ce livre va permettre au chercheur de mieux comprendre pourquoi il faut traduire le terme Vodu par le monde des invisibles. Un jeune prêtre d’Afà y trouve une aide écrite alors que la tradition qui reste orale continue à se matérialiser solidement.
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