Ela Jean-Marc

Jean-Marc Ela, né Jean Etoa le 27 septembre 1936 à Ebolowa, chef-lieu de la région du Sud Cameroun et mort le 26 décembre 2008 à Vancouver (Canada), est un prêtre catholique du diocèse d'Ebolowa, universitaire, sociologue, anthropologue et théologien camerounais. Issu d'une famille de la classe moyenne, l'abbé Ela, pensait que la théologie devait être adaptée aux besoins et croyances locales. Il est une figure marquante de la théologie de la libération en Afrique et il a laissé une contribution importante pour la sociologie et les sciences sociales africaines.

Author's books

AFRIQUE, L’IRRUPTION DES PAUVRES

21 000 CFA

Au cœur d’un « ordre » mondial en crise où la mort de celui qui est pauvre advient plus souvent qu’à son tour, l’auteur s’interroge – et interroge – sur les rapports qu’entretiennent les sociétés africaines avec l’Argent et le Pouvoir. Il faut « réapprendre l’Afrique », au-delà des stéréotypes inopérants qui dissimulent en fait la réalité : le continent noir est sous l’emprise du capitalisme, barbarie venu d’ailleurs. Ses paysans, ses ouvriers, ses fonctionnaires, ses intellectuels, ses commerçants, ses femmes et ses jeunes sont confrontés à la violence et au mensonge érigés en loi nationale et quotidienne par des Etats soumis à l’extérieur. La décennie présente s’achève avec l’effondrement des systèmes répressifs ainsi que des économies de rente et l’apparition de nouvelles stratégies populaires de résistance et d’innovation. Car pour survivre dans une Afrique « conjoncturée », écartée des échanges mondiaux, il faut penser et réaliser des alternatives viables avec tout le génie dont chaque homme dispose et qui a été libéré soudain par la déliquescence de l’autoritarisme. L’on assiste ainsi à « l’irruption des pauvres » sur la scène africaine. Les dynamiques « de vie » à l’œuvre dans les villes comme dans les villages sont davantage qu’une réponse à la « culture de mort » des pouvoirs agonisants. Mais au-delà de ces nouvelles formes d’avenir, il est évident que l’argent et son culte doivent être contrôlés par un Etat protecteur des faibles cette fois. Comment répartir le nouveau pouvoir et les richesses sans retomber dans l’ornière mortelle ? La démocratisation est un pas mais s’imposent tout autant des contre-pouvoirs populaires forts. Il s’agit là d’une revanche de l’homme africain sur le sort qui lui a été fait et qu’il s’est aussi fait depuis des siècles. On est donc loin de « l’afro-pessimisme » tout comme de « l’afro-optimisme » d’ailleurs en vigueur en Occident ces derniers temps.

Guide pédagogique de formation à la recherche pour le développement en Afrique

10 000 CFA

L’objectif primordial de ce guide est de proposer des outils de formation en vue de l’émergence d’une nouvelle génération d’hommes et de femmes qui investissent leurs capacités de production, des connaissances pertinentes et efficaces, au service du continent africain. En tenant compte des problèmes quotidiens auxquels les populations locales sont confrontées dans le contexte de leurs sociétés et de leurs cultures, l’auteur invite à situer les stratégies et les démarches de recherches dans une dynamique de partenariat entre les chercheurs, les organismes d’intervention et les acteurs de terrain.

INNOVATIONS SOCIALES ET RENAISSANCE DE L’AFRIQUE NOIRE

32 000 CFA

Comment repenser les conditions de la renaissance de l’Afrique au sud du Sahara ? L’auteur s’interroge en profondeur sur les limites et l’incapacité des croyances néolibérales à répondre aux attentes des populations africaines confrontées à la précarité dans les différents domaines de la vie quotidienne. En recentrant l’analyse et le débat sur les enjeux et les tensions qui s’articulent autour de la pauvreté, les savoirs endogènes, la ruralité, la population et les réformes économiques, Jean-Marc Ela pose sans complaisance le rapport à l’Afrique en se mettant à l’écoute du  » monde d’en-bas « . Contrairement aux idées reçues, loin d’être  » perdue « , l’Afrique renaît, avec obstination. Les ressources tant humaines que matérielles, et les gisements de sens qu’elle porte, annoncent que l’Afrique est peut-être le continent de l’avenir.

La recherche africaine face au défi de l’excellence scientifique: Livre III

15 000 CFA

Grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, la production et la circulation des savoirs s’effectue à un rythme vertigineux. Dans cette émulation planétaire de l’excellence et de la puissance, l’Afrique, tant bien que mal, essaie de ne pas rester à la traîne d’une compétition dont l’issue conditionne en partie le destin de ses populations. La recherche africaine doit se vouloir performante et prendre toute sa place dans cette confrontation dialectique sur les contenus de l’humanisme moderne.

Les cultures africaines dans le champ de la rationalité scientifique. Livre II

16 000 CFA

Dans la mesure où l’humanité est en quête des savoirs de toutes les cultures, il faut s’interroger sur le modèle de mondialisation des savoirs à construire en faisant place aux acteurs de la science situés dans les contextes culturels différents. Dans tout rapport au savoir, il s’agit de prendre en compte la négation de ce qui, à travers l’invasion des paradigmes d’Occident, donne sens et valeur à la vie. Le scientifique africain doit veiller à construire une nouvelle cohérence

Recherche scientifique et crise de la rationalité

12 000 CFA

Pour mieux saisir les enjeux de l’intelligence qui s’imposent à l’Afrique dans la dynamique actuelle des savoirs, il convient de cerner les crises de la rationalité dans l’évolution historique. Dans ce but, l’auteur attire l’attention sur les attitudes et les comportements, les mythes et les croyances par lesquelles la société entoure la science alors qu’ils sont incompatibles avec les exigences et les contraintes de l’activité scientifique.

RESTITUER L’HISTOIRE AUX SOCIÉTÉS AFRICAINES

11 000 CFA

L’Afrique a suscité de nombreuses recherches depuis la fin du XIXe siècle. Mais peu d’enquêtes de terrain ont porté sur les transformations des sociétés africaines. Si l’on veut sortir le Continent noir du musée des connaissances européennes, il faut promouvoir au sein des universités africaines l’enseignement des sciences sociales qui assument le poids du présent, avec les tensions et conflits, les crises et mutations qui s’imposent à l’observation. Qu’ils soient sociologues, anthropologues, historiens ou politistes, etc… les analystes indigènes ont un grand rôle à jouer pour la redéfinition de l’Afrique dans le système-monde. En rejoignant leur peuple dans ses lieux d’invention, ils aident à restituer l’Histoire aux Africains. A travers l’étude du quotidien et de l’actuel, ils lui permettent de « se penser » et de progresser. Au moment où l’Afrique est un enjeu de la connaissance, l’auteur plaide pour une mise en cause et un renouvellement des savoirs. Il trace un projet d’implantation concrète des structures pédagogiques à partir du matériau humain et des réalités socio-économiques des pays africains.