A l’instar des travaux scientifiques de c. A. Diop relatifs a la reconstruction de l’histoire des peuples africains, l’étude soutient l’existence de liens historiques étroits et multiformes, d’un fond et d’un continuum culturels communs, ainsi que d’une parente linguistique de type génétique entre les basa, groupe bantu du sud-Cameroun, et l’ancienne civilisation pharaonique égypto-nubienne, en termes non pas de diffusion, mais de foyer commun. Cette conclusion, qui résulte d’une démarche pluridisciplinaire, s’appuie sur un faisceau de preuves concordantes, a savoir des faits culturels et linguistiques saillants établis a partir de sources aussi diverses que l’ethnonymie, la toponymie, les traditions orales, la mythologie comparée, l’histoire, la linguistique comparative, l’archéologie, l’art préhistorique saharien, la critique littéraire et l’égyptologie. L’étude est articulée en trois parties. Premièrement, l’histoire et la géographie des contacts qui, aussi bien dans le cadre général du peuplement de la vallée du Nil et de l’Afrique subsaharienne que spécifique des migrations bantu, révèlent des populations en mouvement. Deuxièmement, la linguistique comparée ou l’auteur se prévaut tout d’abord des travaux précurseurs et peu cites de certains linguistes et egyptologues (k. Meinhof, j. Capart, r. Cottevieille-giraudet, h. P. Blok, f. Daumas, entre autres) pour légitimer la comparaison entre l’égyptien ancien et les autres langues africaines modernes, avant de preciser sa methode qui, différente de celles de th. Obenga et de j. Greenberg, consiste a conjuguer les rapprochements directs et indirects (a l’aide du proto-bantu), tout en établissant des correspondances régulières a partir d’un large échantillon comportant le vocabulaire de base, le lexique culturel et les lexiques spécialisés. Les résultats probants ainsi obtenus (lexicaux et grammaticaux), nettement supérieurs (en quantité et en qualité) a ceux habituellement invoques en faveur d’une parente egypto-semitique étroite, impliquent et fondent la remise en cause de la pertinence de la famille dite afro-asiatique, tout autant que la prétendue non-représentation des voyelles dans l’écriture hiéroglyphique. Troisièmement, les faits de civilisation et les phénomènes de pensée (techniques, institutions, loisirs, etc) ou sont mises en évidence de nombreux parallèles et d’étroites parentes