Si l’on en juge par de nombreux passages du Livre des Morts, l’Egyptien craignait de manquer de nourriture dans son au-delà. » Donnez-moi du pain, donnez-moi de la bière, et que mon déjeuner soit un gigot et un pain-sacheret » – c’est, par exemple, ce que demande le défunt au chapitre 106. Un tel souci laisserait penser qu’une abondante littérature ou de nombreuses représentations auraient pu nous renseigner sur les besoins alimentaires et les pratiques culinaires. Or, parmi les nombreux papyrus retrouvés, aucun n’est consacré à la cuisine proprement dite, c’est-à-dire à la préparation des aliments. Si les comptes rendus de fouilles d’habitations ont révélé de précieuses informations, ce sont donc les tombeaux, soit par leur décoration, soit par les vestiges alimentaires qu’ils recelaient, qui fournissent l’essentiel de nos connaissances sur ce sujet. Un inventaire des ressources végétales et animales, établi d’après les reliefs et peintures des tombes, constitue la première partie de cet ouvrage. Une recherche méthodique et chronologique des scènes de boulangerie, de brasserie et de cuisine permet dans une deuxième partie d’en tirer quelques conclusions. La troisième partie est consacrée aux repas, depuis celui du paysan jusqu’au riche banquet des nobles. Cet ouvrage richement illustré – et agrémenté de quelques recettes – propose ainsi un panorama complet de l’alimentation des anciens Egyptiens
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